Barre stabilisatrice sur un Samurai.
Voilà donc mon périple qui continue...
Cela faisait longtemps déjà que je me tâtais pour enlever ma barre stabilisatrice sur mon bon vieux Samurai... J'ai lu pas mal de truc la dessus sur internet, et c'est en lisant ce que Sylvain ( voir son site Santana Samurai) avait fait sur le sien que je me suis décidé... Il me fallait trouver le temps... Les vacances correspondaient plutôt bien à cela.
1- A quoi sert cette barre et pourquoi l'enlever?
Elle sert tout simplement à ce que les 2 roues de devant bougent ensemble, que les amortisseurs travaillent ensemble. Sur route, à vitesse importante, elle sert à limiter le roulis dans les virages. Mais en Tout-Terrain, elle limite les capacités de croisement de ponts, bref de franchissement de trous par exemple. Vous comprenez bien pourquoi je voulais l'enlever, ce n'est pas pour donner le mal de mer à mes passagers vu la vitesse à laquelle je roule, mais bien pour profiter au mieux des capacités TT de mon bon vieux Sam. Sur la photo qui suit, c'est la barre qui se trouve au premier plan.
Elle tient par 8 écrous, mais on peut la virer en enlevant 4... Mais 8, c'est mieux !
Sur son site, Sylvain annonce une quinzaine de minute pour l'opération de "barre stabilisatriceéctomie"... Mais c'était sans compter sur le fait que j'ai commencé ce bricolage ce vendredi 13 juillet jour où ma bonne Fée Clochette m'a lâchement abandonné.
2- Comment faire ?
C'est tout simple, il suffit de dévisser les 8 écrous sus mentionnés... avec une clé de 12, une clé de 14 et une clé de 17... Il font "suer" chez Suzuki Santana, ils pourraient utiliser qu'une taille de clé... Vive la clé à molette et la clé à cliquet ! Bref voilà votre serviteur à l'oeuvre :
Donc, 8 écrous à enlever, c'est facile ! Avec l'aide d'un bon dégrippant, ça va encore mieux... Du moins pour les 7 premiers écrous en moins de 15 minutes, bravo Sylvain avait raison... Quand arriva le tour du 8ème et dernier, ce fut la catastrophe... Au bout de 2 heures, je n'y étais pas arrivé. Ce foutu écrou ne bougeait pas. C'est à plus de 22h et à la lampe électrique que j'ai remonté les 7 écrous déjà enlevés pour aller me coucher dégouté. La malédiction du vendredi 13 venait de frapper.
Mais je ne suis pas homme à me laisser abattre. Le lendemain, 14 juillet, jour de fête nationale, après le défilé, je m'y suis remis.
J'ai essayé de "faire levier" avec un tube d'acier en mémoire de cette phrase qu'apprécie mon beau-père: "donnez moi un levier assez long et je soulèverai le monde". Rien à faire, c'est la LEM, la très célèbre Loi d'Emmerdement Maximum ! Le dernier écrou qui ne part pas . Avec le cric, pas plus de succès si ce n'est le fait de tordre ma clé de 17 !
Dernière solution, enlever la roue pour avoir un meilleur accès et pouvoir mieux forcer.
Après quelques minutes d'effort, ça y est. mais en fait, c'est l'écrou qui a cassé !!!
Voilà donc mon Sam débarassé de sa bride, prêt à affronter des trous et des bosses plus importants sur nos chemins.
Je l'ai eue cette satanée barre à la c.., la preuve:
En fait, l'écrou ne tournait plus dans le joint de caoutchouc qui était tellement sec, pourri par la rouille et par la crasse... dur dur. Il ne me restait plus qu'à me battre avec le dernier "silent-bloc" qui me résistait pour les mêmes raisons et le tour était joué:
Il était plus de 17h... Je ne sais pas combien de temps j'ai mis, mais bien plus que ne le prédisait Sylvain... Merci à lui quand même pour l'idée. Si la rouille et la crasse ne s'en étaient pas mélées, cela aurait été beaucoup plus rapide.
Il ne me restait plus qu'à resserrer mes phares à longue portée pour laisser à ma femme le temps d'immortaliser son mari au boulot.